Afro-punk, c’est d’abord un mouvement apparu à Brooklyn il y a une quinzaine d’années à la suite de la rencontre de deux professionnels de l’industrie musicale et représentants de la culture afro-américaine : Matthew Morgan et James Spooner. En 2003, James Spooner réalise le documentaire « Afro Punk : the Rock’n’Roll Nigger Experience» qui retrace deux années passées à sillonner les Etats-Unis à la rencontre des afro-américains et d’acteurs majeurs du mouvement Punk. Suite au succès rencontré, Matthew Morgan décide d’organiser en 2005 un festival éponyme ralliant 90 000 personnes chaque année à Brooklyn et qui depuis 2015 s’est installé à Paris. Aujourd’hui, l’ambition de ce festival défricheur de talents et étendard de l’influence mondiale de la culture afro-américaine contemporaine et décomplexée est de créer une édition brésilienne et une autre sur le continent africain dont l’Afrique du Sud pourrait être l’hôte.
Ce mouvement culturel coloré et excentrique prend de l’ampleur et au fil des années s’y greffent des fans et artistes, en herbe ou confirmés, inconnus ou légendaires, venant du monde entier. Fédérateur, AFROPUNK célèbre l’apport essentiel de la communauté afro-américaine à la culture contemporaine mondiale. Il ne s’agit pas d’un genre musical, c’est au contraire la quintessence du mot punk au sens propre : l’esprit rebelle de la contre-culture sous toutes ses formes, dépassant les clivages artistiques ou musicaux.
D’une métropole à l’autre, la première déclinaison d’AFROPUNK hors du territoire nord américain se déroule à Paris, choix évident car capitale multiculturelle chargée d’histoire, réservoir inépuisable pour les scènes artistiques sous toutes leurs formes et les artistes.
En mai 2015 se tenait la première édition du festival AFROPUNK Paris. Pendant 2 jours, cet événement tenu à guichets fermés qui a créé la surprise et suscité un fort engouement a vu se succéder des artistes internationaux dont Lianne La Havas, Willow Smith, Jaden Smith, Keziah Jones et Patrice.Le designer Xuly Bët a créé une collection spécialement pour l’édition 2015 qui s’est arrachée en un temps record. Si l’on retient la performance de live painting et la street-food qui ont fait l’unanimité, la vraie star, pour la première fois dans un festival en France, ce fut le public. Un public multiculturel, avide de partages et d’échanges, mêlant des anonymes débordant d’enthousiasme à des figures de la culture afro-américaine dont certains de ses plus grands artistes internationaux. Un public venu de partout en France, mais aussi du Royaume Uni, des Pays-Bas, d’Allemagne et même des États-Unis. Un public animé par le même sentiment : une envie folle de se rencontrer et de faire partie d’une expérience unique.
Un public enchanteur et enchanté, qui s’est promis de revenir pour les prochaines éditions. Un public qui défend chaque jour dans le monde entier et tout au long de l’année ses valeurs universelles de tolérance et de respect. ..plus d'infos sur
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